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Olivier Lanet
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8 Participants : Christian CHARLETTY, Stéphane DALMAYRAC, Gérard GUDEFIN, Patrick GUICHEBARON, Olivier LANET, Sylvain MATRICON, Christian MORET et Patrick NOEL.
Objectif : Constater l'étendue de la destruction du lapiaz + prospection
On est nombreux ce matin pour le café. On ne sait pas encore trop ce
qu'on va faire, mais comme le temps est au beau on est d'avis d'aller prospecter
sur le lappiaz.
Il y a encore des trous repérés vers le Cristal,
non encore descendus...
En chemin on fait d'étranges découvertes...
Comme dit Christian : "comment détruire en 1 mois l'oeuvre de
millions d'années !"
Visiblement après les travaux d'il
y a 2 ans, la station remet le couvert sur la zone sous tête Pelouse.
Vous voyez le trou grillagé
? C'est la faille du TP29 - TP101. Aujourd'hui
les travaux s'arrêtent juste à coté. Peut-être demain
le P20 d'entrée sera comblé de gravats et définitivement
inacessible, ainsi que l'accès à la glacière et à
la rivière souterraines.
.
Pour
l'instant les engins n'ont cassé le lapiaz que pour se faire un chemin
d'accès.
Si on suit les marques de peinture c'est une large bande qui
sera détruite... A mesurer quand les travaux seront terminés.
On voit sur cette photo
que le relief a été découpé sur plus de 3m de profondeur,
pour que les pistes soient bien régulières.
Que se passera t-il
quand la mode des skieurs ne sera plus aux boulevards mais aux petits murs ? On
va bétonner ? !
Nous
voici arrivés à la bute des amonts de Belzébuth et du SDF4.
Les cairns de peinture rouge viennent jusqu'ici.
Toute la zone entre ce carin
et la limite des Grès sera t-elle détruite ?
La
grande dalle amont sera t-elle aussi réduite à l'état de
gravier ?
Setph regarde dans l'entrée du SDF4,
où le culot de neige a bien fondu. Cela sert-il à quelque chose
d'aller voir si la suite du méandre est dégagée de la neige
si dans 15j le trou n'existe plus ?
<<
Belle désob collective entre amonts
du cristal et du belzébuth,comme quoi l'énergie paye à Flaine,hein
Olivier!hélas,ça coince définitivement un peu plus loin (voir
patrick G pour plus d'info) Le steph nous fait une désob de la mort,sous
des tonnes de cailloux prêts à reboucher le tout!Ca doit passer pour
un kamikase!,à moins qu'on protège le passage avant de tout écrouler
et de déblayer,(y'a la place pour),la suite ressemble à un méandre.
>>
par Sylvain
<<
Désobstruction manuelle dune entrée
supérieure potentielle pouvant donner dans le puit remontant terminal du
gouffre belzebuth. Apres conjugaison dun bloc cossu barrant cette entrée,
et extraction tonique (merci Charlot) de quelques « mastards » , passage
dune étroiture et rétablissement dans une fracture ou lon
pourrait tenir debout si une respectable table de la loi de quelques centaines
de kg, évidemment instable, le permettait. Le courant dair (faible)
vient dun fissure de 10 cm de large, il est soufflant ce qui est peu logique
en regard de ce que lon trouve dans les amonts du belzebuth. Bref, peine
perdue, et désobstruction à oublier !
>> par Patrick
G
Pendant ce temps, avec Patrick, on va quand
même jeter un oeil au SDF5.
Le SDF5 est intéressant, car il ventile
l'hiver. En témoignent le grillage posé par la station et les ballots
de paille jetés au fond du P15 d'entrée.
Malheureusement le courant
d'air filtre entre le mur en massif et le fond d'éboulis et de neige.
Il
faut encore attendre que la neige disparaisse un peu plus avant d'entammer une
séance de désob.
Sur
le coté part une courte galerie borgne dont les murs se délitent
sous l'effet du gel.
On
retourne chercher les collègues que l'on retrouve un peu plus haut occupés
à une désob sous la surveillance de Gus :
Voici
une zone encore exempte des saccages, jusqu'à quand ?
Nous
voici arrivé au GKA16 que Sylvain avait repéré depuis quelques
années :
<<
Reprise
pour la 2ème fois du GK A16:Il ne faut sans doute pas trop rêver
,c'est du petit gabarit:P20 étroit en collimaçon,suivi de 6 m de
méandre étroit dont 2 étroitures, avant de s'arranger un
peu à la base d'une cheminée de7 m.Ca barre sur 8m au dépend
d'une fracture au bout de laquelle il semble qu'on récupère un micro
fossile en forme de laminoir mais qui se rajoute au reste,pour repartir dans le
pendage,en méandre bien plus large (environ 1.6X0.6) sur 5m avant un nouveau
virage.J'ai juste déblayer le bout de la fracture,ça passe sans
soucis,j'ai laisser les 5m de première au prochain! Mais bon, le zef y
est,pas violent mais bien établi,et c'est bien placé,au-dessus de
la méga fracture (faille?) sous le télé des perdrix?Alors
on y retourne, je propose au martin bureau ou à la cartouche hilti, on
voit ce que ça donne un peu plus loin,un peu de topo au cas où,et
on décide alors si on arrange l'affaire ou si on va jouer ailleurs.D'autre
part,il faudrait mettre des croix où on est allé,pendant que c'est
encore frais dans nos mémoires.
>> par Sylvain.
Un
peu plus loin le 96-1 que descend Patrick :
<<
Beau puits
dentrée (estimé de 16 à 18m en fonction de la longueur
de bras de Charlot)
Descente sur amarrage naturel du type « ça
frotte un peu, mais faut pas y craindre ! » Hein Gus ?
Vu létat
de la corde, en effet, elle ne craignait plus grand-chose
En bas, un
amont de quelques mètres donne sur un puits remontant (impénétrable)
A
laval, désescalade de 2 ressauts (6-7 mètres) avant de recouper
une belle fracture ventilée.
A laval de la fracture que lon
suit sur 10 mètres environ, passage dun petit ressaut (étroit)
puis arrêt sur un rétrécissement ponctuel estimé à
2 mètres (largeur 25 cm, type Martel ?). Derrière, la fracture continue
et semble dun calibre humain (vue à 10 mètres). Une désobstruction
mérite dêtre tentée surtout quen paroi gauche
il existe de bons plans de clivage. Le courant dair du jour est très
nettement aspirant. On le retrouve sur lamont de la fracture que lon
suit sur une dizaine de mètres également, et qui bloque sur une
désobstruction ponctuelle et à priori assez facile (quelques blocs
à tirer avec corde et baramine, et cela devrait passer).
Au total gouffre
intéressant et à mon sens à reprendre avec moyens adaptés.
Il faudrait parallèlement quune équipe descende dans le même
tempo sur le gouffre voisin (N° ?), afin de sassurer quil ne sagit
pas de la même fracture
>> par Patrick G
Puis l'heure
tourne, le soleil se voile et le froid arrive. Il est temps de se rentrer.
Et
l'on va retraverser la zone défigurée :
On voit bien sur la ligne
de crète les ravages irréversibles déjà réalisés
par la station.
La vague de gravats s'arrête juste au dessus de nous,
après avoir déjà recouvert une bonne partie du lapiaz.
Voici la bordure de la piste, où des blocs de pierres déguelent
sur le lapiaz, condamnant chacune de ses fentes de manière définitive
:
Et non Patrick, inutile
de te baisser pour voir ce trou. D'ici le WE prochain il n'existera plus !
Elle était belle
cette zone ! Dommage que l'on n'ai pas eu le temps de la fouiller en prospection
systématique.
Voici
les dernières photos avant anéantissement total du lapiaz par les
engins de la station :
On
peut se demander pourquoi découper ainsi la montagne ? Violence gratuite
envers une montagne qui ne peut pas se défendre ?
Dans quel but démolir
ce que la nature a sculpté en des millions d'années ?
La personne qui a posé
ces marques de peinture connaisait-elle toutes les conséquences de son
geste ?
Cette
faille est définitivement bouchée. C'était peut-être
l'entrée du réseau qui aurait permit de rejoindre le collecteur
?
On va finir sur
cette vue panoramique, vestige de ce qu'était le désert de Platé
avant d'être complètement saccagé.
Olivier